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Aetheris

14 janvier 2010

Quand yen a marre, Cyn se barre.

Hey hey hey, coucou les amis ...
Je vais être rapide, très. Flippez pas.
C'est simple, je me décharge totalement des corrections de chapitres, de la mise en ligne de chapitres, je fais un embargo sur les drabbles (dont je suis principalement l'auteure).
Et si ça continue, je vais boucler cette histoire vite fait.
Dans le genre sanglant et larmoyant. 
Et bybye.
Parce que oui, je suis de mauvaise humeur, oui j'en ai marre de tout.
Vous compris.
Comment ça je suis injuste ? Vous avez des réclamations ? Dîtes-le, je réagirais.
Vous aurez même sans doute des excuses.
La balle est dans votre camp.
A vos claviers, chacun son tour d'écrire.

Cyn, qui comprend parfaitement la flemmite, la timidité (oh oui), la fantomabilité, mais ne l'accepte pas pour le moment.

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14 janvier 2010

Chapitre 10

Il était une fois un oiseau …


Il sortit ses ailes, chose qu’il n’avait pas faite depuis si longtemps. La douleur occasionnée l’atteint à peine, tant son cœur se déchirait. Paradoxalement, ça lui faisait du bien… A nouveau sentir sur lui le doux souffle du vent, cette brise réconfortante qui l’enveloppait. Combien de temps il vola ? Lui-même l’ignora. Sous la douce clarté de la lune, il ne voulait plus s’arrêter. Ne plus penser… juste voler jusqu’a s’épuiser.
Il arriva dans un de ces rares endroits épargnés par l’homme, un coin de verdure coupé du monde. Il se posa sur une falaise qui surplomber un lac. Ses eaux noires sur lesquelles la lune se découpait n’étaient brisées par aucune onde. Aucun mouvement aux alentours.
Aÿn replia ses ailes, et s’allongea sur le dos. Grimaçant un peu. Il regardait fixement la lune…Elle lui semblait si proche…Comme s’il pouvait la toucher en tendant la main…
Un vieux souvenir lui revint à l’esprit. Les paroles d’une comptine que Rin lui avait appris franchir ses lèvres.

"Il était un fois un pauvre oiseau,
A qui des enfants cruels
Avaient coupés les ailes.
Ce pauvre oisillon qui ne pouvait plus voler,
Se mit à pleurer.
Et à ce ciel qui s’éloignait
Il a demandé :
"Pourquoi tant de haine,
De la part de l’espèce humaine ?
Etaient-ils jaloux à ce point,
Pour faire de moi un moins que rien ?
Je voulais juste voler,
Et voulais le faire pour l’éternité.
Mais maintenant, je suis cloué au sol.
Je hais ceux qui encore, volent.
Car inconscient de quel bonheur c’est,
Ils le gaspilleront avant de le pleurer."
Et le petit oiseau si désespéré,
Aux enfants cruels, les yeux a arrachés.
Et à son existence inutile,
A tranché le fil.
"

Un souvenir lié à cette comptine lui revint en mémoire.
"-Dis, Rin… Tu m’as bien dis que c’était une chanson pour enfants, non ? Alors pourquoi elle est si triste et cruelle ?
-Tu sais, il y a une morale derrière tout ça… Si tu blesses ou si tu fais du mal à quelqu’un, il faut t’attendre à en subir les conséquences.
-Moi, j’ai beaucoup blessé… Je vaux pas mieux que les enfants dans ta chanson…
-Non Aÿn, tu n’es pas quelqu’un de mauvais.»
Elle le prit dans ses bras, pour l’une des dernières fois avant de disparaitre.
"
Il eut un sourire ironique… Il murmura comme si le destinataire pouvait l’entendre :
"-Pas vrai Kirai ?"

Kirai tourna la tête vers la fenêtre… Il aurait juré avoir entendu son nom… Il secoua la tête. Bah, il devait rêver.
Il entra dans la chambre que partageaient Syrian et Nixnen. Ce dernier dormait toujours depuis que Kirai l’avait sauvé in extremis de sa propre connerie.
Il avait réussit à tourner la situation a son avantage, et même mieux que ce qu’il avait espérer. Mais avoir vu Nixnen dans cet état lui avait vraiment serre le cœur… Mais pourquoi ? Il se convainquit que c’était juste parce que sans Nixnen, qui lui fournirait le bonheur qu’il venait enfin de réussir à dérober à Aÿn. Pas question qu’il se brise et lui glisse entre les doigts… Ce serait injuste !!!
Il avait déjà préparé ce qu’il allait dire à Syrian… Il n’inventerait pas d’histoire, non… Il allait juste inverser les rôles. Mais il allait quand même dire quelques trucs justes… Pour ca, Aÿn s’était bien débrouillé, à avoir du sang sur les mains en quantité suffisante pour qu’il n’aie pas à en rajouter plus…
Il prit son quinzième masque de fausse tristesse, ce masque mi-culpabilité, mi-mal-être extérieur. Parfait pour l’occasion.
Il vint prêt de Syrian qui regardait par la fenêtre… Cet idiot avait l’air d’espérer voir Aÿn revenir… Tu parles, à l’heure qu’il était, il devait sans doute être déjà mort…
"-Sy…Syrian…Est ce que ça-- "
Le grand blond jeta son regard froid sur Barbie boy, qui prit un faux air craintif. Il savait que Syrian était intelligent, il devrait sortir le grand jeu s’il ne voulait pas se faire griller trop rapidement, de plus qu’il avait déjà quelques soupçons à son sujet. Une chance que l’état de Nixnen l’ait ébranlé…
"-Kirai… Va falloir que tu m’expliques… En clair et net. C’est quoi cette histoire ? Bordel, tu penses vraiment me faire gober qu’Aÿn ait put faire du mal à Nixnen ?
-Syrian, Aÿn n’est pas celui que tu crois! Il a toujours fait comme ca. Il fait semblant joue la comédie. Il est très crédible, c’est même grâce à ça qu’il a pu réussir plusieurs mission…Rin aussi s’était faite avoir, et il l’a tuée… »
Son discours était accompagné de larmes, évidements fausses, pour parfaire la prestation. Syrian n’en croyait pas ses oreilles… il ne voulait pas écouter les paroles de Kirai, les refuser. Mais son esprit était dans un tel état de confusion en ce moment qu’il ne parvenait plus à réfléchir correctement. Il saisit le gamin par les épaules, l’obligeant à le regarder droit dans les yeux quand il remarqua qu’une simple pression faisait le grimaçait. Intrigué, il voulut défaire la chemise du Barbie boy pour expliquer ce mystère quand Kirai se dégagea de son emprise, avec air affolé.
"-Ne regarde ... ... .... pas..."
Syrian fronça les sourcils, et n’écoutant pas la protestation du gamin, découvrit son torse… couvert de cicatrices semblables à celles de Nixnen.
Kirai se replia sur lui-même dans une pudeur feinte. Il souriait intérieurement. Heureusement qu’il avait pensé à s’automutiler juste avant.

Blanc. C’était l’état dans le quel se trouvait l’esprit de Syrian.
Trop de mauvais souvenir lui revenait d’un coup…
Il finit par demander d’une voix blanche :
"-Ça aussi, tu vas me dire que c’est Aÿn ?...Si tu savais que ca allait se passer comme ça pourquoi t’es venu vers lui ? Ce n’est pas logique… Ça peut pas être vrai… "
On sentait le désespoir poindre dans sa voix. C’était parfait pour Kirai… Il n’avait plus qu’à donner un tout petit coup pour que la muraille s’écroule.
"-Il…me considérait comme un moins que rien, c’est vrai…Mais moins que rien, c’est pas complètement "rien", il était le seul à considérer que j’étais quelque chose, enfin, plutôt moins qu’une chose, mais c’était déjà ça, non ?...Alors même s’il me faisait du mal et…autre chose, comme eux…Même si je voulais plus qu’il me fasse… « ça », ben, je suis resté, parce que j’avais nulle part où aller, et puis je voulais plus qu’il fasse du mal à Nixnen, il le mérite pas…"
Il avait viré au rouge pivoine, et il savait que Syrian comprenait ce qu’il avait sous-entendu par "ça"… C’était pas faux d’ailleurs… Au camp, ils se gênaient pas pour violer les choses qu’ils étaient… Ils étaient des choses, ils n’avaient pas le droit de protester de toute façon…
Syrian sortit un moment, il se sentait vraiment mal. Il se passa la tête sous l’eau, espérant que s'éclaircir les idées.
C'est pendant ce cours instant que Nixnen choisit pour se réveiller. Kirai en profita pour le mettre au courant, qu’il casse pas son joli plan.
"- Bon, écoute-moi, l’idiot de première catégorie. Syrian va bientôt revenir, donc, tu vas retenir tout ce que je dis, pigé ? Officiellement, c’est Aÿn qui t’as blessé. Comprit ? Pour Syrian, tu t’es pas infligé ça tout seul… D’ailleurs, Aÿn s’est enfui. Bref, compris ?... Et surtout, surtout retiens que c’est pas comme ca que t’iras mieux. Arrête de te faire du mal. Gueule-le que ça va pas, mais arrête de te détruire de l’intérieur… Ça ne sert à rien. Quitte à faire du mal à quelqu’un, fais-le aux autres."
Kirai sortit de la pièce, et alla directement dans sa chambre, où il s’endormit aussitôt, épuisé par les derniers événements.

J’ouvre les yeux, je suis toujours sur mon promontoire. Je regarde toujours ce ciel, bleu azuré. D’épais nuages forment des taches blanches ici et là. Je me relève, et je regarde en bas, vers le lac… Je n’ai jamais eu le vertige, encore heureux, vu l’horreur que je suis…
Je souris… Et fais un pas dans le vide les yeux fermés.
J’ouvre les yeux, je suis toujours sur mon promontoire. Je regarde toujours ce ciel, bleu azuré. D’épais nuages forment des taches blanches ici et là. Encore. Peu importe le nombre de fois que j’essaye de mourir, ou même de quitter cet endroit, je reviens encore et toujours là. Pourquoi ? Je suis déjà mort ? Ou alors je ne fais que rêver. Je n’ai pas faim, ni même sommeil… Si c’est un rêve, quand me réveillerai-je ? Je veux pas vivre le paradis pour après supporter l’enfer, ce serait trop dur… Même si je le mériterais.
J’entends quelqu’un arriver derrière moi. Tiens, le rêve change. Je me retourne… Kirai, j’aurais jamais pensé que ce serait toi…
"-Pourquoi ? Pourquoi Aÿn, toi t’as été aimé et pas moi ? Pourquoi ? Je le mérite pas moi ? Pourquoi t’as été le seul ? C’est pas juste.
-Kirai…
-Oui, Kirai, celui qui est détesté, toi tu es Aÿn, celui qui est aimé… Mais je vais prendre ta place ! Moi je peux protéger Nixnen et Syrian ! Moi j’ai remarqué que Nixnen allait mal ! Alors maintenant Aÿn, disparais !"
Je vois ta main transpercer ma poitrine. Je ferme les yeux.

J’ouvre les yeux, je suis toujours sur mon promontoire. Je regarde toujours ce ciel, bleu azuré. D’épais nuages forment des taches blanches ici et là.
"-Enfin réveillé,  la marmotte ?"
Je me retourne et vous vois à mes côtés. Nixnen, Syrian… C’est cruel… Mais je le mérite…
"-Dis Aÿn, c’est vrai tout ce que nous a raconté Kirai ? Tout ce que tu as fait ?
- Ça dépend… S’il a échangé nos places ou pas. J’ai pas fait de mal à Nixnen, Syrian. J’ai pas non plus touché à un seul cheveu de Kirai… Pour ça c’était l’inverse. Mais je suis vraiment un monstre. J’ai tué, tué et encore tué tellement de personnes…"
Je lève mes mains au dessus de ma tête, à contrejour. Elles sont rouges de sang, mais ne peuvent plus être lavées. Ce sang est déjà devenu une deuxième peau pour moi…
Je ferme les yeux.

J’ouvre les yeux, je suis toujours sur mon promontoire. Je regarde toujours ce ciel, bleu azuré. D’épais nuages forment des taches blanches ici et là.
Je commence à chanter une autre chanson de Rin. Elle m’a dit un jour qu’il fallait que je donne mon cœur a quelqu’un qui le mériterait, pas à quelqu’un qui le détruirait

"C’est l’histoire d’un oiseau amoureux
Et qui en était malheureux
Car peut importe aussi haut qu’il pouvait voler dans le ciel
La Lune, sa belle, le narguait, la vilaine !
Peut importe combien il était épuisé, il ne pouvait abandonner.
Et finit par demander :
«Je ne te conviens donc pas ?
Pauvre de moi, qui n’aime que toi !
Je t’aime même plus que mes ailes !
Et je me les couperais, si tu le voulais !
Si elles ne me permettaient pas de voler,
Vers toi, qui est si loin haut dans ce ciel."
Une larme se mit à couler
Et un bruit se mit un tinter.
Intrigué, l’oiseau regarda sous son vol.
Et quelle ne fut pas sa surprise, de voir sa belle au sol !
Dans le reflet clair d’un lac, elle l’attendait
Et c’était plus, que ce qu’il n’avait jamais espéré.
Il plongea au fond de l’eau
Faute d’avoir pu voler assez haut.
"

Je ferme les yeux.

J’ouvre les yeux, je suis toujours sur mon promontoire. Je regarde toujours ce ciel, bleu azuré. D’épais nuages forment des taches blanches ici et là…

"-Comment ce porte le sujet ? Miss. Tear ?"
L’homme qui venait de prendre la parole avait tout l’air d’un militaire à cause de son uniforme, mais le blason à sa manche ne correspondait à aucune armée d’aucun pays.
Il venait de s’adresser à une jeune fille. Environ dix-huit ans. Elle portait un pantalon noir ainsi qu’un débardeur de la même couleur, ce qui faisait ressortir ses longs cheveux blancs, et ses yeux gris.
"- Aÿn dort, il fait le rêve que j’ai décidé qu’il verrait, c’est bon…"
Sa voix était douce, mais froide.
Le garde se détourna. Il murmura à son collège :
"- Tu ne la trouves pas flippante ? Elle est plus pâle qu’un cadavre, et je ne te parle pas de son pouvoir d’illusion… Tu crois que si je lui demande, elle me montrera un rêve chaud ? "
L’autre garde frappa son ami derrière la tête, lui disant qu’il ferait mieux de se taire plutôt que de dire des conneries.
Il regarda lui aussi l’adolescent aux cheveux bleus qu’ils venaient de récupérer. Ils n’avaient pas eu de mal, ils l’avaient trouvé endormi au pied d’un arbre, le pouvoir de la jeune fille avait fait le reste.
"-Kirai est passé par là… S’il ne revient pas vite à la maison, alors il faudra aussi aller le chercher."
Toujours de cette voix calme, qui ne semblait pas être connecté à ce monde. Non, cette voix était celle des rêves. Comme elle était aussi celle des cauchemars.

Syrian était assis sur le lit de Nixnen, aucun des deux n’osait ouvrir la bouche. Finalement, Syrian craqua le premier.
"-Nixnen… C’est vrai ce qu’a dit Kirai ? C’est Aÿn qui t’as fait ca ?"
Le brun ne répondit pas. Il voulait hurler à Syrian que c’était faux, qu’Aÿn ne lui aurait jamais fait ça, mais il était lâche, il ne pouvait avouer à son ami que c’était lui qui s’était à moitié tué… Il ne voulait plus imposer ça à Syrian, pas encore une fois…
"-Nixnen, tu sais… J’aime Aÿn, autant que toi. Mais s’il t’a vraiment fait ça, s’il est vraiment la personne qu’a décrite Kirai. Je ne pourrais pas lui pardonner. Même si c’est Aÿn, je pourrais pas."
Il prit Nixnen dans ses bras, le serrant aussi fort qu’il pouvait pour que ce dernier ne voie pas les larmes silencieuses qui coulaient sur ses joues.



Tsu:
Nyaa, mon Kirai est tellement mignon et tellement adorable ^___^
Tyni: *ricane*
Tsu: il est parfaitement sadique hein ? j'entend une petite voix "pauvre ayn !!! BOOOUINNN !!! missant kirai !!" *ecrase la petite voix*
Tyni: ... Tu le trouves parfait, tout court, très chère. Enfin, vivement la suite
Tsu: *commence a rire sadiquement* ...  nyaaaaaaaaaaaa la suite... D'ailleurs tyni, je t'en ai voulut quand tu l'as ecrite ! XD mais bon... patience cher(e)(s ?) lecteur(s ? *espère*)... heureusement que vous serez assis sur une chaise en tout cas... mwouhahahaha
Tyni: Parlons-en des sois-disants lecteurs. Soit yen a pas, soit ils n'aiment pas. C'est très encourageant. Non, vraiment. Qu'ils s'en mordent les doigts.
Tsu: et na ! beuhhhhhhhhh *tire la langue aux lecteurs* ... on veux des rewievs nous TT^TT au moins savoir si vous aimez quoi !
sauf que detaille... y'a personne qui lis les notes de fin (a part moi)... -__-'
Tyni: Me casse. Ras le bol des lecteurs abonnés absents. Plus de cadeau. Na. Du vent.
Tsu: on fait greve ?
*le vent souffle*

14 janvier 2010

Passé 1 et demi

Laisse-faire le temps


Dans une chambre obscure et encore impersonnelle, une respiration voilée pleurait, tout doucement, pour ne pas faire de bruit.
Une semaine, c'est le temps qu'il avait pu retenir l'eau de son corps.
Et il s'était senti lourd, lourd, lourd, jusqu'à c'en soit intenable, sans pouvoir l'expliquer à Syrian. C'était juste compliqué. Et simple.
Mais c'était difficile.
En quelques jours, il n'avait plus de parents, plus de maison, retrouvait une grande sœur perdue de vue pendant plusieurs années, et se retrouvait chez elle. Comme un meuble en trop.
Et c'était trop de changements, trop d'abandons. Même si Syrian avait déménagé (hum) pour rester près de lui.
Syrian qui avait le don de continuer à le faire rire. Il faut avouer que le blond n'avait pas vraiment le sens de la mesure. Enfin, Syrian n'a pas le sens de grand chose.
Bref.
La chambre que sa soeur lui avait offert était impeccable, acceuillante, de couleur pastel, agréable, grande, avec une vue splendide sur la ville et un  accès direct à une petite salle d'eau. Mais ça n'était pas sa chambre. Pas encore. C'est juste une pièce impersonnelle. Une chambre d'ami. Et  tout l'appartement bien que splendide laissait Nixnen au bord des larmes, entre le fait que ce n'était pas chez lui, et l'impression d'être un meuble rapportée par sa sœur chez elle lors d'un voyage comme elle l'avait prévenu qu'elle en aurait beaucoup.
Et sa sœur avait évolué et beaucoup changé pendant toutes ces années, et ce n'était plus la grande sœur garçonne qui l'avait poussé à se laisser pousser les cheveux 'pasque comme ça t'auras les mêmes que maman'. Celle qui le forçait à jouer au foot. Et au foot. Et rien qu'au foot. et encore un  peu au foot.
Il avait planté un couteau dans leur ballon quand elle était partie. Il lui en avait voulu, et à ses parents, qu'ils ne se soient pas compris, et qu'ils soient obligés de se séparer. Et elle était devenue une image lointaine, et un souvenir.
Maintenant elle était la seule à avoir acceptée de s'occuper de lui. Encore trois ans et il serait majeur. Sans doute qu'il devrait partir et se débrouiller.
Cette femme d'affaire n'était pas vraiment sa sœur.
Et Ylris avait toujours dit qu'elle ne se maquillerait jamais.


La porte s'entrouvrit, silencieuse, bien entretenue. Aucune lumière ne rentra, la brune était trop fatiguée pour allumer la lumière. Pourtant, elle l'avait entendu, à peine rentrée, et s'était déchaussée avec soin, rangeant son imperméable et son  attaché-case. Ça l'avait étrangement touchée, de reconnaître encore la respiration  de son petit frère quand il pleurait sans bruit.
Toute la semaine, il avait été adorable, encore plus que dans son souvenir, souriant et aimable. Un peu fuyant, mais elle savait qu'il faudrait du temps, à tous les deux, pour qu'ils se connaissent à nouveau.
Mais Nixnen restait son petit frère.
Elle avait été presque étonnée, il était si loin de ces adolescents rebelles qui mettaient de la musique à fond, refusaient tout, et contredisant n'importe quel adulte  à n'importe quelle occasion. Et depuis le début de la semaine, elle ne l'avait pas revu pleurer ou paraître triste. Pas une fois. Elle s'attendait un peu à ce qu'il craque, mais pas à ce que ça vienne si tard.
Finalement, il n'avait pas changé.
Elle s'assit sur le bord du lit et posa une main sur le dos presque osseux (il était si mince. Sans doute un peu trop). Comme quand il était petit, il pleurait après, dans le noir, tout seul.
-" Je suis rentrée."
Le corps allongé ne broncha pas, déglutissant.
-"Je suis désolé, j'étais fatigué. Il reste du poulet, dans le frigo."
Il maitrisait encore mieux sa voix que dans ses souvenirs. La jeune femme s'allongea, et enlaça Nixnen, glissant sa tête juste au dessus de la sienne.
-" Je sais bien que tu pleures."
Elle le serra contre elle. Elle aussi avait pleuré, quand elle était partie de chez eux. Et pourtant elle connaissait déjà son appartement, un  autre que celui-là, plus petit et plus adapté à une étudiante toute juste diplômée. Et personne n'était mort.
-" Je t'aime."
Le corps dans ses bras trembla. La boule de sanglots éclatait à nouveau.
-"Tu es toujours mon petit frère, et je t'aime toujours. Je t'aimerai toujours Nixnen. Je sais que c'est dur en ce moment pour toi. Et même si tu me souris, c'est pas joli ... Ça passera, je ne te laisserai pas. Laisse-faire le temps, ça passera. Laisse les autres parler, laisse-faire. Laisse-faire le temps. Je t'aime, petit frère. Jt'aime."
Il se retourna et pleura, trempant le chemisier crème, et elle le serra dans ses bras, le berçant, le regardant s'endormir à force de pleurer contre elle, et elle pleura aussi. Sur la mort de leurs parents, sur la connerie des autres, sur toutes ces années perdues entre son frère et elle, sur le chagrin de Nixnen.


Et voilàààààà.
Ou comment prouver CQFD qu'Ylris n'est pas si détestable. Elle est juste humaine, avec ses défauts et ses qualités, ses choix, bons ou mauvais.
Que personne vous inquiète, un jour viendra vous aurez tout pleins de nouveaux motifs pour la détester (dire qu'elle a failli finir avec Kirai. Ne le rappelez pas à Cyp et oubliez-ça si vous tenez à votre peau ^^0)

14 janvier 2010

Passé 1

Parce que je suis telllllllllllllement adorable, je mets quelques drabbles sur le passé de Nixnen et celui de Syrian. Si yen a qui d'aventure se demandent comment notre adorable natté s'est retrouvé chez sa charmante soeur. Parce que oui, il y a de bonnes raisons. Aha, Cyp et moi sommes des génies géniales ^^
Enfin, le drabble.


Banquet d'enterrement



Tous ces gens en noir...
La jeune femme renifla avec dédain. D'ailleurs pourquoi était-elle venue, alors qu'ils l'avaient sciemment mise à la porte et reniée voilà plusieurs années ?
Ce n'est pas comme si RT manquait de travail en ce moment, et pourtant elle était là, en tailleur noir strict, comme la plupart des autres femmes.
L'enterrement avait été triste et morne, il était tombé deux-trois gouttes de pluie, rien de diluvien, pas de quoi sortir un parapluie, ce qu'avait pourtant fait la majorité de l'assistance.
Il y avait eu la lecture du testament, dans un bureau. Quelques regards en coin, puis le déjeuner et maintenant, tout le monde restait là, essayant de trouver une raison de protester pour grappiller un peu d'argent. Pitoyable. Hypocrite. Humain. Elle soupira. Vraiment, pourquoi était-elle venue ?
Avouons-le, ça ne lui faisait pas rien. mais tous ces gens en noirs, qui discutaient à voix basse et regardaient les autres de haut l'insupportaient. Et ça ne datait pas d'hier.
Enfin, ils avaient renoncés à lui parler depuis qu'ils avaient compris qu'elle n'était pas comprise dans le legs des biens. Pitoyable.
Elle trempa ses lèvres dans le champagne. Oui, le champagne, à un enterrement. On est snob ou on ne l'est pas. Et bizarrement cette couleur jaune pale s'accordait assez bien avec son humeur. Envie d'être ailleurs.
Un regard se posa brièvement sur sa nuque et elle se retourna.
Elle les vit.
Les deux personnes qui prendraient une part plus qu'importante dans sa vie, mais pour le moment elle n'en savait rien.
D'abord elle ne vit que le blond qui fusillait tout le monde du regard et répondait acerbement à quiconque osait lui adresser la parole. En jean noir déchiré et chemise noire froissée, il respirait bien plus la classe que n'importe quel abruti en costume armani. Pourtant, les costumes armani avaient le don de rendre supérieur n'importe qui. Du moins d'après elle.
Puis un peu en retrait, un jeune homme qui gardait la tête baissée et essayait de ne pas, ne plus corrigea-t'elle en voyant les yeux rougis, pleurer. Ses cheveux étaient retenus en catogan, cascadant dans le dos et reflétant la lumière, absolument splendides, noir corbeau parfait. Comme les siens, bien que les siens soient plus courts et relevés pour l'occasion. Elle croisa les deux yeux bleus nuits splendides. Nixnen. Des yeux comme ça, ça ne s'oublie pas. Surtout si ce sont les yeux de son petit frère. Plus de cinq ans d'écart, oui. Mais surtout, ça doit bien faire sept ou huit ans qu'elle ne l'a pas vu. Quand elle est parti, c'était un gosse à la coupe au carré, et aux jolis yeux rêveurs.  Il avait les yeux rouges aussi, quand elle était partie. Mise à la porte, c'est exact, mais elle préférait partie. Moins pitoyable.
Le blond semblait protéger l'autre, empêchant sa famille de lui parler, ne laissant passer personne. Son petit frère s'était visiblement trouvé un ami digne de ce nom. Une denrée rare. Précieuse songea la jeune femme en voyant étinceler les deux yeux gris perles dudit ami.
Quelques coupes de champagne accompagnées d'hypocrisie plus tard, tout le monde passa à table, pour le dîner, les amis de la famille étaient partis, sauf le blond, qui souriait à Nixnen et le servait. Là commenc
ça la vraie discussion: que faire du gosse ?
Déjà, il avait hérité de la plupart des biens, et on parlait déjà de lui retirer la propriété de son héritage, car il n'était pas assez responsable. Les adultes parlaient, parlaient, oublieux qu'ils discutaient d'un adolescent de quinze ans qui venait de perdre ses parents. Personne pour le réconforter, nota la jeune femme, un pincement au cœur.
Heureusement que le blond était resté. Au moins, Nixnen n'était pas tout à fait tout seul.
Quant à sa garde...
Ah ça ...
Elle crut que le pire serait la tante (elle habitait un horrible appartement entièrement dans les jaunes et noirs, se rappela Ylris), qui déclara qu'à cet âge le gosse n'avait qu'à se démerder, après tout il avait l'héritage.
En fait, non, ce ne fut pas le pire. Quelqu'un (un oncle ? le cousin Rursk ? ou le grand père maternel peut être ...) affirma qu'il était hors de question que tout revienne à ce délinquant, encore moins à ce qu'il faille lui verser une pension. Elle demanda des précisions à sa voisine de table, une dame d'un certain âge mariée à un cousin. Elle apprit que Nixnen avait subi deux prises en otage dont le dénouement restait obscur (non Sysi, jt'ai pas appelé), et avait été pris à parti lors d'une fusillade à son école, qui était très bien avant cela.
Nixnen lui écoutait, et essayait de ne plus pleurer, surtout pas, pas devant eux. Syrian à côté de lui bouillait intérieurement, bien que personne ne s'en rende compte. Finalement, l'estocade final fut quand on déclara que ses parents avaient étés de mauvais parents, qui avaient bien mal élevé leurs enfants, et qu'ils n'étaient bons qu'à emmerder le monde. Nixnen eut un sanglot bruyant, qui fit sursauter le blond. Syrian serra Nixnen dans ses bras, de toutes ses forces. On pouvait être un yakuza au devenir prometteur à quinze ans à peine, et être incapable d'alléger la peine de son seul ami. Mais les autres qui continuaient à raconter tout et n'importe quoi, à essayer de se refiler Nixnen comme on  se refile une marchandise obsolète, c'était trop. Et Nixnen qui pleurait, sans que personne ne fasse attention à lui.
Alors quand quelqu'un s'approcha, et prit Nixnen par le menton "parce qu'on te parle, petit voyou, tu pourrais écouter", ses lèvres se pincèrent, et son poing vola presque par réflexe.
Le silence s'établit. Et là...
-"Laissez-le tranquille ! Il vient avec moi !
- Vous êtes ? demanda Syrian, d'une voix trop basse pour être vraiment polie et claire
- Sa soeur. "
Il y eut du brouhaha, pas mal, mais Ylris se leva. Elle ne pouvait pas laisser Nixnen et ses grands yeux bleus nuits à cette bande de vautours. Impensable. C'était son frère, et même s'ils avaient été séparés, elle l'aimait toujours.
Après tout, les autres pourraient toujours parler, avec sa couverture fournie par RT, elle aurait gain de cause. Elle prit son petit frère dans ses bras et le berça. ce fut la première et la dernière personne de son sang à lui montrer de l'affection et du réconfort ce jour-là.
Le blond la regarda dans les yeux, paraissant facilement adulte, bien plus adulte que n'importe qui ici. Vraiment, ses traits étaient plus qu'agréables, songea la brune, sans lâcher son frère.
-" Merci, merci beaucoup"
Bien qu'elle ait réagit avant tout prise sur une  pulsion, qu'elle avait à demie regrettée, elle ne regretta plus rien quand elle sentit deux mains s'accrocher dans son dos et le blond lui sourire.
Peu importe le prix, pour cette étreinte, et ce sourire, ça en valait la peine.

5 janvier 2010

Ses cheveux

C'est vraiment étrange.
On dit que l'œil humain ne peut pas voir le noir.
Que personne ne le peut.
Mais moi je vois ses cheveux. Et je les sens parfois glisser entre mes doigts, s'adoucissant avec le passage de la brosse.
Je les vois jouer avec la lumière, des reflets viennent se perdre entre deux mèches ébènes. Et j'ai envie de pleurer. Sans trop savoir pourquoi. Juste à voir le rideau de soie noire épais et long. Et quand le vent se prend dans les longues mèches, les soulèvent et les mêlent, les glissant sur ton visage.
Et je rêve d'être face à toi, plus proche que jamais.
Et quand mes doigts se faufilent dans ta crinière humide et emmêlée, j'ai envie d'y entortiller mes doigts et respirer ton shampoing. Accroc à une odeur artificielle. Un peu pitoyable, un peu triste. Heureux d'avoir le droit de les toucher, et d'y passer la brosse ou le peigne, doucement, le plus doucement possible, dans l'espoir qu'il y ait toujours au moins un nœud, qu'il ne faille pas s'arrêter.
Et tu les emprisonnes. tu les emprisonnes, et je ne dis rien. Tu me souris, me remercies, et j'attends déjà la prochaine fois. Cette fois où tu t'énerveras et pesteras, et où je te prendrais le démêloir des mains, avec un sourire légèrement agacé, ravi de pouvoir encore une fois sentir et caresser les longs fils noirs soyeux qui te servent de chevelure.
On dit que l'œil humain ne peut pas voir le noir.
Les jours noirs, j'y pense, ces longs jours qui passent à regret, lourd, froid, et solitaires.
Et je souris en songeant à tes longs, si longs cheveux, que je vois parfaitement, et que j'imagine.
Mais ...
Leur beauté, n'atteint jamais celle de ton sourire.
Je crois que je suis un peu trop mordu ...


Juste comme ça. Parce que j'avais envie. Cadeau.

Cyn

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31 décembre 2009

Chapitre 9

Et  le pire ami sauve le meilleur. Mentons, Cachons, Crevons ?




Il rentra  l’hôtel en trainant les pieds. Une fois dans sa chambre, il prévint Syrian et Nixnen qu’il n’avait pas faim, et alla directement se coucher.
Mais il ne put trouver le sommeil, les images de son passé ne lui laissait pas assez de répit pour ca.

Le lendemain, Aÿn n’ouvrit pas la bouche une seule fois. Des cernes immenses trahissaient sa nuit blanche, inquiétant Nixnen et Syrian.
"-Eh, Aÿn, tu couvrirais pas quelque chose ?"
Nixnen posa une main sur son front mais nulle trace de température.
Aÿn lui sourit pour le rassurer.
"-Ça va Nixnen, juste une mauvaise nuit…"
Ils roulaient depuis peu quand Syrian freina soudainement.
"-Syrian, qu’est ce qu’il y’a ? "
Il pointa du doigt le capot de la voiture, à coté duquel se tenait une personne qui avait faillit renverser. Ils sortirent de la voiture, s’assurant qu’ils ne venaient pas de faire un homicide involontaire quand Aÿn, reconnaissant l’identité de cette fameuse personne, se figea.
"-Euh, ça va petit ?"
Syrian s’approcha du petit blondinet à terre, l’aidant à se relever.
Blondinet qui se jeta sur Aÿn pour…Lui faire un câlin.
Il colla sa bouche à côté de son oreille, pour qu’il soit le seul à l’entendre.
"-Je t’avais dit qu’on se retrouverait vite. Un seul geste de ta part et je les tue."
Kirai se décolla d’Aÿn, et tourna vers lui des yeux larmoyants.
"-Aÿn ! Je suis si content de te retrouver ! Tu vas bien ? Pourquoi t’es parti en me laissant seul ? Moi je me suis inquiété ! Ils ont dit qu’ils t’avaient tué et…et…"
Kirai fondit en larme. Aÿn était le seul à savoir que c’était de la comédie, mais s’il essayait de prévenir Nixnen ou Syrian, Kirai mettrait sa menace à exécution…
Nixnen et Syrian étaient à côté du blond, essayant de calmer sa fausse crise de larme qui avait l’air si réelle…
Mais qu’est ce qu’il pouvait faire ? …Sans doute, le mieux était de tuer Kirai avant qu'il ne s’en prenne aux deux personnes qui lui étaient devenues si chères… Mais s’il perdait ? Qui protégerait Nixnen et Syrian ?... La mission de Kirai était sans doute de le tuer, mais allait-il épargner Nixnen et Syrian ? Sans doute pas… Aÿn était dans une impasse et son cerveau chauffait en cherchant une solution tandis que le plan de Kirai progressait sans qu’il s’en aperçoive.
"-Hey, ça va petit ?
-Oui…Vous êtes qui ?
-Des amis d’Aÿn, ne t'en fais pas.
-Aÿn, c’est vrai ?"
Le bleudinet était resté figé, et bredouilla un oui… Il croisa le regard de Kirai, qui semblait lui dire : Je vais te faire souffrir, tu n’imagines pas à quel point… Que j’ai hâte de voir ton visage déformé par la souffrance…
Mais ce regard se changeait en un regard apeuré dès que c’était Syrian ou Nixnen qui le croisait.
Il renifla alors que des larmes perlaient encore aux coins de ses yeux.
"-Je…Je m’appelle Kirai, je suis le meilleur ami d’Aÿn…"
Il plaqua ses mains sur sa bouche, comme s’il venait de dire une horreur.
"-Euh…Je veux dire que… On est des choses, on n’as pas de sentiment…On ne peut pas être amis… Désolé !
-Hé ! T’en fais pas Kirai, on ne te fera pas de mal. Ecoute, on veut vous aider, toi, Aÿn et tous ceux qui sont comme vous. Tu veux venir avec nous ?
-Vraiment ?
-Oui, ne t’en fais pas."
Kirai entoura la taille de Syrian de ses mains, ne voulant plus le lâcher, tandis qu’Aÿn observait avec impuissance la scène.

Et encore un fol compagnon de plus ! Plus on est de fous, plus on rit ... Ou presque. Enfin, quitte à me répéter, je ne suis pas un nounours ailé, alors s'il pouvait me lâcher, barbie boy ...
Oui, désolé, mais entre ses cheveux blonds en queue de cheval, ses ongles peinturlurés, sa taille presque féminine et son visage androgyne, il a un air de poupée barbie l'ami du p’tit.
Nixnen conserve son calme olympien et son sourire rassurant, il a de la chance lui, personne le confond avec un nounours...
Enfin, peut être que ça aiderait Aÿn à s'ouvrir un peu plus à eux ...

Ce soir-là, ils avaient pris deux chambres, car une chambre pour quatre était tout simplement introuvable. Naturellement, Aÿn était avec son soi-disant meilleur ami qui avait affiché un large sourire en apprenant qu'ils seraient dans la même chambre. Nixnen avaient surtout compris qu'il allait devoir redoubler de prudence pour que Syrian ne remarque rien d'anormal. Le blond était trop observateur parfois.
La chambre était rectangulaire, banale, deux lits jumeaux, deux tables de nuit, une armoire, un bureau. Nixnen soupira. Aÿn n'avait presque rien mangé et avait pourtant traîné à table. Bah, il devait avoir envie de rester le plus longtemps possible avec Syrian. Syrian, qui regardait le plafond, allongé sur le couvre-lit blanc.
Nixnen passa à la douche, et en sortant, espéra de l'aide pour se démêler les cheveux, mais n'obtint que...
-" Mmm.
-...
- Pardon, tu disais quelque chose ?
- Non rien, abandonna le brun, le visage masqué par de longues mèches emmêlées et mouillées"
Avant, Syrian s'imposait de lui-même, et c'est tout juste s'il ne lui arrachait pas le peigne des mains. Avant.
Avant Syrian aurait rapproché les deux lits, et ils auraient dormis ensemble. Avant.
Nixnen eut envie de pleurer mais se retint et passa rapidement le peigne dans ses cheveux, tirant brutalement sur les nœuds et les natta rapidement ensuite. Syrian n'était pas à lui, Syrian avait le droit de ne plus s'intéresser à lui.
Et puis, s'il se retrouvait tout seul, il pourrait à nouveau retourner dans son monde, là, il ne dérangeait personne, et ça n'inquièterait personne. Mais pour l'instant, Aÿn et Syrian avait encore besoin de pouvoir compter sur lui. Alors il reste encore un peu dans la réalité.
Même si au fond, il ne voulait pas retourner dans son monde.
Même si au fond, il ne voulait pas être seul.
Même si au fond, il avait envie qu'on s'occupe de lui et qu'on le console.
Mais à 21 ans, on a plus besoin de câlins.
A  21 ans, on s'assume et on se prend en main.
A 21 ans, on est fort. Ou on essaie désespérément de l'être ...
C'est comme ça que Nixnen attendit d'être couché, puis prétexta une envie urgente et s'esquiva dans les toilettes d'étage, car cet hôtel ce n'était pas un trois étoiles, loin de là ...
Kirai y était et se lavait les mains, la tête penchée, un sourire cruel sur le visage. Enfin, cruel, bizarre, car Kirai semblait être plutôt doux et sensible, alors il n'arborait certainement pas un sourire cruel ...


[plus tôt dans la soirée]

Je le hais, si tu savais comme je te hais, toi et tes idées stupide ! Ton air attendrissant pitoyable !
Et tu croyais que j'allais te laisser être heureux ?
Après que tu m'aies volé Rin ?
Tu rêves, mon cœur !
Je te laisserai pas être heureux ...
Je vais te pousser au désespoir, tu vas comprendre à nouveau le mot "souffrance".
Je te briserais cette fois, Aÿn, crois moi, tu ne t'en relèveras pas.
Viens, allez viens, n'essaie pas de m'échapper, tu ne peux pas...
Dis-moi, mon cœur, savent-ils que tu as tant tué ?
S'en doutent ils seulement ?
Ils te haïront, crois-moi, et toi, tu souffriras en silence, je verrai ton visage se tordre de douleur, et tu seras seul, tu verras mon bonheur, ce sera à mon tour d'être heureux ...
Arrête de trainailler, tu sais que tu n'y échapperas pas.
Que tu ne m'échapperas pas.
Allez n'aie pas l'air si réticent, regarde, moi je souris, laisse ta main dans la mienne ...
Les escaliers ne t'ont jamais paru aussi court, n'est ce pas ?
C'est moi qui aie la clé, moi qui ouvre la porte de la chambre, la porte de ton malheur, la chambre de ta souffrance.
Tu sais, je l'ai toujours, ce fouet.
-" Alors, mon cœur, tu es content de me revoir ?
- Tu as encore maigri Kirai ... Et tu me détestes toujours autant... Je ne t'ai pas volé Rin, c'est elle qui décidait ce qu'elle faisait.
- Menteur !"
Le fouet cingla avec les mots, Le blond fit se déshabiller son colocataire, avec un sourire tordu, presque une grimace.
L'adolescent aux cheveux bleus se retenait d'hurler, il ne fallait pas alerter les gens, il ne fallait pas faire de bruit, chut, silence, juste le fouet qui frappe et s'abat, encore et encore, puis les mains qui se baladent sur son corps, laissant derrière elles des lignes rouges suintantes.
Car tel est le pouvoir de Kirai: partout où ses doigts se posent, une lame invisible coupe, à sa volonté. C'est son premier pouvoir. 
Quand enfin ça s'arrête, Aÿn git inconscient, au sol, et Kirai regarde ses mains couvertes de sang d'un air pensif. Si sales, encore une fois gorgées de sang ... D'un sang si agréable, car c'est celui du voleur de bonheur.  Un sang délicieusement poisseux et chaud, néanmoins, il ne mérite pas de tâcher ses vêtements ou les draps, alors abandonnant Aÿn, il sort pour aller se laver les mains.
Satisfait, il se frotte consciencieusement les mains l'une contre l'autre sous le jet d'eau tiède. Un bruit le fait tressaillir, il se tourne vers la porte. Deux yeux bleus nuit saisissants le figent,  une longue natte bleue et noire se balance encore dans son dos.
C'est Nix ...
Nix ...
Nixnen, voilà, c'est ça.
Du regard, en quelques secondes, Kirai l'a détaillé des pieds à la tête. Que fait-il ici ? Ses mains sont couvertes de cicatrices, il doit être bien maladroit ... Ou bien serait-il possible que ...
Le groupe de son pseudo meilleur ami serait déjà pourri ?
Enfin, ce n'est pas son problème.
Au contraire, tant mieux si l'un d'eux souffre, Aÿn n'en aura que plus de peine ...
Il sortit de la pièce, glissant sans hésiter près de l'homme qui parait fragile.
C'est stupide !
Il ne parait pas fragile !

Nixnen reste pétrifié en voyant leur nouvel ami, qui s'essuie tranquillement les mains et sort, le visage à demi-crispé, l'air dans la lune. Enfin, il est seul et s'enferme dans une cabine avant de sortir précautionneusement de sa poche le couteau suisse qu'il a "emprunté" à Syrian. Il baisse son pantalon et s'assoit sur la cuvette dont il a rabaissé le couvercle. Il a trop mal pour se contenter de ses doigts. Et puis, c'est déjà louche, il ne faudrait pas que ce soit flagrant. Alors il vise les cuisses, et tranche, une fois, deux fois, encore, les larmes coulent, mais il a mal, et les coupures ne font pas assez mal pour que ça aille mieux.
Au bout d'un certain temps, il remarque le sang qui goutte au sol, ses jambes couvertes de sang.
Mais ça va mieux. La  douleur à l'intérieur se tait enfin. La tentation de parler à Syrian aussi. Nixnen sourit. Ça ira ...

Toute une semaine se passe ainsi, ils vont d'étapes en étapes, et ce soir, Kirai a bien l'intention d'effacer définitivement Aÿn des pensées de Syrian et Nixnen. Plusieurs fois par jour il se fait consoler, veillant à exclure Aÿn de ces moments-là.
Lui et Nixnen se sont recroisées régulièrement, que ce soit dans les salles de bains de suite ou dans les toilettes d'étage. L'adolescent a même croisé le natté avec des vêtements noirs imbibés de sang, mais a fait semblant de rien voir. Comme les autres choses avaient fait pour lui à l'époque. Quand il voyait Rin et Aÿn, presque heureux malgré les mauvais traitements d'Eux.  Il s'était mutilé, ancré dans sa douleur, mais les autres avaient joué aux aveugles. S'il avait autant souffert, c'était de la faute d'Aÿn, alors il avait décidé qu'il ferait souffrir Aÿn encore plus que lui n'avait souffert.
Syrian savait qu'il y avait anguille sous roche. Son protégé était de plus en plus fatigué et s'amincissait à vue d'œil, depuis l'arrivée de Kirai. Il ne disait rien, attendant de prendre celui-ci en faute. Ou au moins de comprendre ce qu'il se passait. Le blond déléguait donc la recherche d'hôtel, les courses et ce genre de choses à Nixnen qui s'en chargeait, le sourire aux lèvres, cuisinant quand il le fallait, câlinant Kirai quand celui-ci réclamait, prenant le volant pour que son ami d'enfance puisse rester à côté d'Aÿn, et le bercer si celui-ci s'endormait et cauchemardait.  Et Aÿn essayait de supporter ce que lui faisait subir Barbie boy, sans craquer et sans le montrer. Et il savait que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne réussisse à dégoûter ses deux seuls amis de lui.

Ce soir, après le repas, Kirai leur révélerait le plaisir (inventé de toutes pièces) que prenait son cœur à tuer et à torturer les enfants. Pour le moment Nixnen s'était enfermé dans la cuisine, pour faire la vaisselle.
Syrian assis sur son lit réfléchissait, essayant d'assembler les morceaux de puzzle.
Aÿn tremblait à l'idée de ce que Kirai allait pouvoir lui faire, tentant désespérément de s'intéresser à un journal trouvé à l'accueil de l'hôtel.
Dans le salon de la suite, Kirai faisait les cent pas.
Il voulait prétendre réfléchir à son discours larmoyant qu'il servirait toute à l'heure. Mais tout ce qu'il voyait, c'était la flaque de sang qu'il avait vu la veille, dans une autre ville, sous la seule cabine verrouillée ... Il venait se laver les mains, avait entendu Nixnen pleurer, et cette flaque de sang ...
Combien de fois l'avait-il croisé cette semaine ? Et depuis quand portait-il des manches longues ? Soit ils s'étaient rapprochés d'un climat plus froid, cependant ...
Et aujourd'hui, Nixnen avait été plus enjoué et serviable que jamais. Un peu sur la lune, mais ça, c'était son caractère rêveur.
Cette flaque de sang...
Il souffrait ...
Comme lui...
Tout ce sang ...
Violemment, il essaya d'ouvrir la porte de la cuisine, en vain, il la crocheta à toute vitesse, et l'ouvrit à la volée.
L'évier débordait, et l'eau se répandait au sol, se mêlant au sang. Le sang qui coulait, qui s'échappait du corps, des jambes, des bras... Des dizaines de coupures recouvraient les cuisses, s'entrelaçant avec des cicatrices plus anciennes, les mollets, les avants bras, les épaules, les bras ...
Il se précipita dans la chambre d'Aÿn, dans leur chambre, en larmes, paniqué pour la première fois de sa vie.
- Aÿn ! Il y a du sang partout, aide-le, s'il te plaît, il souffre, comme moi, s'il te plait, s'il te plait ..."
Il hoquetait, le visage couvert de larmes.

Kirai avait déboulé dans la chambre, faisant sursauter Aÿn. Mais ce dernier remarqua tout de suite que quelque chose n’allait pas. Kirai avait un air paniqué… Ce n’était absolument pas normal quand on le connaissait…
Il commença à lui sortir une phrase avec un débit tellement rapide qu’il ne comprit que « sang », qui le paniqua lui aussi, et « s’il te plait »… Cette fois, c’était la fin du monde, Kirai qui suppliait ? Lui en plus ?... Aÿn avait  presque envie de penser « Qui êtes-vous ? Qu’avez-vous fais du vrai Kirai ?...Surtout gardez le… »
"-Du calme Kirai, respire. Qu’est ce qui ce passe ?"
Plutôt que de perdre du temps en expliquant tout a Aÿn, Kirai le prit par le bras et l’obligea à le suivre jusqu'à la cuisine. Le corps de Nixnen reposait là, en sang, figeant d’horreur Aÿn.
"-Kirai…C’est toi qui
-Non !!! C’est pas moi !... C’est vous qui êtes toujours aussi aveugle ! Vous, vous  remarquez jamais quand quelqu’un vas mal ! Dépêche-toi ! Aide-le !"
Maitrisant ses tremblements, Aÿn s’approcha du brun. Son visage comme ses lèvres étaient livide. Aÿn se mordit les lèvres…C’était sa faute, il n’avait rien remarqué… Il n‘avait pas remarqué que Nixnen souffrait, et ne savait pas non plus pour quelle raison… Kirai avait raison, il était vraiment aveugle… Mais la, c’était pas le moment de réfléchir, fallait sauver Nixnen.
Les plaies étaient nombreuses, bien trop nombreuses, et elles saignaient abondamment, vidant Nixnen peu à peu de ses forces.
D’abord arrêter le saignement… Mais comment bordel ? Son regard se posa sur Kirai, qui tremblait autant que lui. Mais bien sur ! Kirai !
"-Kirai ! Arrête le saignement, vite !
-Quoi ? Qu’est ce que tu racontes ? Je peux pas faire ca !
-Mais bien sur que si tu le peux ! Réfléchis deux seconde a ton pouvoir sur le sang ! D’habitude, tu le rends plus fluide, là, colmate les plaies avant que plus de sang ne s’échappe !
-Mais… Imagine je crée un caillot de sang ? Ça le tuerait !"
Aÿn regarda Kirai dans les yeux… Faisant passer un message qu’il ne pouvait formuler a haute voix… Nixnen allait mourir s’ils ne faisaient rien de toute façon !
Toujours tremblant, Kirai s’approcha de Nixnen, et se concentra. Autour de lui, le sang répandu s’éleva dans l’air, se divisant de l’eau, et regagnait les veines exsangues de Nixnen. De la sueur perlait sur le front de Kirai. Il fronçait les sourcils et serrait les dents. C’était beaucoup plus facile de tuer que de sauver !
Avec un dernier effort, il fit en sorte que les plaies se referment, pour ne plus laisser s’échapper ce sang si durement remis a sa place.
Kirai se laissa tombait sur le sol épuisé, reprenant sa respiration. Aÿn vérifia le pouls de Nixnen… Régulier, quoiqu’un peu faible… Il soupira de soulagement. Il se tourna vers Kirai pour le féliciter quand il remarqua Syrian, dans l’encadrement de la porte, aussi blanc que Nixnen il y avait quelque minutes a peine. Il se précipita vers son ami d’enfance, les pupilles dilatées par la peur.
-Merde ! Nixnen ! Qu’est-ce qui s’est passé bon sang ?
Aÿn allait ouvrir la bouche pour lui répondre quand Kirai le prit de vitesse.
-Syrian ! Je suis désolé, vraiment… J’ai essayé de l’arrêter je te le jure ! Mais j’ai pas réussi… J’ai juste réussit à faire en sorte que ses plaies ne saignent plus… Désolé ! Je pensais que maintenant, Aÿn arrêterait enfin de torturer les gens, vu que j’étais de nouveau son souffre douleur…
Syrian regarda Aÿn, un regard empreint d’incompréhension.
"-…Ki…Kirai, qu’est-ce que tu "
Aÿn ne finit pas sa phrase. Les yeux de Syrian restaient bloquer au niveau de ses mains, couvertes du sang de Nixnen…
Aÿn avait envie de hurlait que c’était faux ce que Kirai venait de dire ! Que tout n’était mensonge depuis le début avec lui ! Mais les mots restèrent coincés dans sa gorge à cause du regard de Syrian.
Aÿn sentit ses jambes trembler de plus en plus, les larmes lui montaient aux yeux. Il courut jusqu'à la porte et s’enfuit, ne supportant plus ni le regard de Syrian, ni la vision du corps de Nixnen, et surtout, surtout, ne pouvant plus supporter de voir le sourire de Kirai. Sourire qui signifiait clairement « J’ai gagné ».
Oui, Kirai avait gagné. Il avait été trop naïf. Et maint
enant, Kirai avait gagné. Et Syrian et Nixnen le détestaient.




Cyn est là, Cyn vous parle, parce que en vacances, un 31 décembre, Cyn a trouvé un réseau wifi, le temps de corriger le chap et même de vous l’envoyer. Si vous voulez la suite ou des bonus, s’il vous plaît, laissez des commentaires. Ce serait franchement encourageant. Vala. Bonnes fêtes de fin d’année, et bonne nouvelle année, c’était Cyn en direct des Alpes.

23 décembre 2009

Suite et fin ?

Je tiens à préciser que si vous êtes sensible, mieux vaut ne pas lire ce qui suit. Cyp et moi ne serons responsables ni des vomissements, ni des larmes, ni des crises de sadicité qui pourraient être entraîner par la lecture de ce chapitre. D'ailleurs, bonne lecture.




Le petit corps bleu et glacé gisait, entassé avec d'autres corps. A peine plus vieux qu'un petit garçon.
Un corps parmi d'autres prêt à être détruits.
Un mort de plus. Rien d'autre.
Un adolescent, squelettique, impossible à identifier, les cheveux bleus empoissés de sang.
Et il était défiguré, ce corps bleu de froid et de mort, les yeux gris ne s'ourvriraient plus jamais, vitreux et écarquillés. Parce que même si l'agonie avait été longue, la fin avait été si rapide. C'est si fragile, une vie. Un coup au mauvais endroit, une brûlure, une mauvaise coupure, une maladie, une cordelette, un rien, et plus personne. Rien qu'un tas de chair sur des os. Et dans leur cas, à tous ces cadavres empilés, on pouvait plus parler de sac d'os. Et certains n'étaient quasiment que des os.
Impossible à identifier. Méconnaissable, sous le sang, la crasse et les plaies. Sans compter le bout de joue qui pendait lamentablement, laissant voir l'intérieur de la bouche et les gencives à nu. On lui avait arraché les dents. Rien que son visage était innommable. Le reste de son corps était une oeuvre d'horreur. Et deux excroissances le différenciaient des autres cadavres; deux protubérances au niveau des omoplates, situées juste sous deux grandes cicatrices rouges et gonflées.
Commençons par le début.

-"Tu as eu tort, vois-tu. Tu as fait des erreurs. Regarde-les bien, tu leur as parlé, non ? tu les as touché, non ? Eh bien, nous enlèverons ta souillure de leur peau."
Et il avait fallu regarder les corps de ses amis, des seuls qui l'avaient soutenus et aidés, de la seule chose qui lui permettait, oh, la seule chose, lui, la chose ... Chose, pauvre petite chose. Il avait fallu regarder, et ne pas fermer les yeux, non jamais, regarder les corps se dissoudre peu à peu dans l'acide, les muscles apparaître sous la peau, et eux aussi être rongés. Après tout, il fallait regarder, ça n'était que justice, eux, l'acide leur avait déjà dévoré les paupières, et ils ne pouvaient pas fermer les yeux. Et l'un d'eux, -ses yeux si rassurants, si souriants détruits-, l'un d'eux avait hurlé, ou tenté de le faire et l'acide était rentré par sa bouche, et il avait paru n'être qu'une souffrance inhumaine.
Le sang avait teinté l'acide en jaune tirant sur un orange sombre.

-"Tu ne dois pas t'en aller, tu as été une mauvaise chose. Une vraie saleté."
Plus de coups, non. Trop simple.
Des coupures et des liquides étranges versés dessus. Ça brûlait, ça piquait, et c'était intolérable. Mais toléré, il le fallait, une chose n'à pas à tolérer, une chose se tait et subit en silence. Et après, la chose dit merci. Merci d'avoir échoué à s'enfuir, merci d'avoir nettoyé derrière elle, merci de lui réapprendre ce qu'elle est. Sale petit chose stupide. Sale horrible petite chose.

Et il n'y avait plus de nez, plus de langue, plus d'oreilles, plus de doigts, arrachés.
Et il ne pouvait pas mourir, non, il y avait le blond, un ancien compagnon de cellule, une chose, comme lui, mais une chose qui n'avait pas trahi, qui empêchait son sang de couler en souriant cruellement, le griffant de ses ongles taillés en pointe, les introduisant dans les plaies et griffant la chair à vif, grattant  l'humérus qui dépassait, tache blanche dans un fouillis rouge.

Et maintenant, il était mort.
Mort, mort, mort, mais ses compagnons d'abord.
Tous capturés, tous morts.
Il aurait dû insister sur le danger de l'aider. le danger de rester avec lui. Il aurait dû se rendre.
Il aurait dû les tuer, qu'ils aient une mort rapide et indolore.
Maintenant, c'est fini.
Et les choses ont réappris, que l'espoir, ça n'existe pas.




Mwahahahahahahaha !!!!!!!!!!!!!
C'était la vengeance de Cyn, par Tyani, sa très chère conscience avide de torture.
Vous avez marchés, heinnnnn ?
Pour ceux, celles que ça intéresserait, non ce n'est pas Aÿn, oui c'est bien Kiraï qui est mentionné, non, Nixnen et Syrian n'ont rien à voir là dedans. Mais, on peut considérer ceci comme ce qui est arrivé il y a quelques années à quelqu'un qui comme Aÿn, a essayé de fuir de CWS. Voilà.
Allez, à bientôt pour un vrai prochain chapitre.

22 décembre 2009

Disfonctionnement ? Fausse manip ? Allô Houston, on a un problème ...

Bon, je poste ceci car on m'a fait part (oui je parle de Cyp) d'un léger souci concernant les commentaires. J'ai fait moi-même un test (que l'on peut voir au chapitre 7 d'Aetheris Forma), si on met bien un pseudonyme, une adresse mail, et un titre,  ya pas de souci. Si le commentaire est trop long, cela peut, suite à une histoire de session d'adresse IP visiteur compagnie machin-truc que je connais mal et que vous en avez rien à cirer, buguer. Donc voilà, toutes nos excuses (à cyp et moi) si vous avez été affectés par ce léger désagrément.
Et désolée, en ce moment je suis en mode utilisons-des-mots-compliqués-et-un-language-tordu.
Yeah.
Sur ce, bonne lecture.
Et Joyeux Nawel si je repasse pas. Ah, à priori, yaura peut être pas de chapitre la semaine en deux, puisque je pourrais pas le corriger et le renvoyer à Cyp, vu que j'aurai pas internet. (je jouerai à la colonie de vacances, et à la sériale parodieuse yaoiste).
Si vous êtes zentils, et que vous laissez des commentaires, et que j'ai le temps, et que Cyp est d'accord, vous aurez deux trois drabbles sur les persos d'Aetheris. et peut être même une ou deux fiches détaillés, chanceu(ses) que vous êtes.
Sur ce, bonne nuit les zens.

16 décembre 2009

Chapitre 8

Les petites choses qui entraînent des immenses conséquences




Aÿn hocha de la tête avant de bailler. Il allait regagner son lit quand il demanda à Syrian sans se retourner, s’il pouvait dormir avec lui.
"-D’accord, mais je te rappelle que je ne suis pas un nounours ailé.
-Quoi ?
-Rien, laisse tomber…"
Ils se couchèrent et Aÿn se mit le plus au bord, pour ne pas gêner Syrian. C’était quand même lui qui squattait, alors il devait lui laisser un maximum de place. Mais Syrian ne l’entendait pas de cette oreille et prit Aÿn dans ses bras, tout contre lui. Aÿn, gêné au possible, se détendit assez vite. Il se sentait si bien dans les bras de Syrian, il aurait aimé rester ainsi pour l’éternité.
Il allait s’endormir quand il posa une dernière question à Syrian.
"-Syrian… Tu crois que je vais retrouver la vue ? Sois franc…
-… Je ne sais pas, Aÿn. Mais on va tout faire pour. Bonne nuit, mon cœur.
-… J’aime pas ce …
-Quoi ?
-Non, rien. Bonne nuit."

Le lendemain, Syrian mis Nixnen au courant de la situation pendant qu’Aÿn dormait toujours.
Nixnen en voulait un peu à Aÿn de lui avoir caché ca, mais il s’inquiétait trop pour lui en vouloir vraiment.
Aÿn continuait à vivre normalement, mais Syrian avait insisté pour l’accompagner faire les courses.
Il pleuvait toujours autant, ce qui devenait déprimant à force.
Alors qui arrivait prés de l’épicerie, Aÿn sentit la vieille femme de la dernière fois approcher.
"-Hé bien, as-tu enfin ouvert les yeux ?
-Oui, enfin je crois…
-Très bien, maintenant, avale ça.
-Hein ?"
Il n’eu pas le temps de protester qu’il sentit quelque chose dans sa bouche semblable a un cachet et fut contraint de l’avaler. Il fit la grimace en sentant le goût amer persister dans sa bouche.
Il allait demander à la vieille femme ce que cela signifiait quand une vive douleur l’obligea à poser un genou à terre. Il avait l’impression que ses yeux voulaient sortir de leurs orbites, pas franchement agréable comme sensation.
Syrian qui venait enfin de remarquer qu’Aÿn ne le suivait plus, se retourna pour voir le bleudinet à terre.
Il se précipita vers lui, et constata qu’il pleurait du sang.
"-Oh putain ! Aÿn ! Qu’est ce que tu lui as fait la veille ?"
Syrian ne supportait pas plein de chose, en particulier qu’on ose toucher à son Aÿn ou à son Nixnen.
Aÿn l’empêcha de commettre un meurtre inutile juste à temps.
"-Syrian ! Ça va je… Je recommence à y voir…
-Quoi ? C’est vrai ?
-Oui, mais c’est encore flou… Mais j’y vois !
-Evidemment petit imbécile. Tu t’es fait piquer par une Suzaku, une fleur du désert venimeuse. Son poison obstrue les nerfs optiques, et sa victime, aveugle, se perd dans le désert, meurt, et sert de diner aux charognards. Mais ne t’en fais pas, je t’ai donné un anti poison. C’était limite, encore un peu et tu perdais pour toujours la vue, hohoho… Fais attention à ce que tu viens de trouver, tu en auras besoin pour plus tard…"
Et sur cette dernière phrase, la vieille dame disparut, comme happée par la pluie.
"-Mais c’est quoi encore cette histoire ?... Et Aÿn, tu m’entends ? Aÿn !"
Le bleudinet était inerte dans les bras de Syrian qui paniqua avant de se rendre compte qu’il était juste endormi.


Pendant ce temps, à l'hôtel, Nixnen déprimait. Dans le hall dans l'hôtel, il tenait un journal à la main, et tentait de s'y intéresser. Sans grand succès, ses yeux perdus dans le vide tournés vers la fenêtre et la pluie qui tombait.
Syrian lui manquait.
C'est stupide, hein ?
Il vit avec depuis quelques semaines, mais Syrian lui manque.
Avant, il prenait le temps de parler avec lui, de passer du temps avec lui, même pour ne rien dire. Il était jaloux.  C'était mesquin, petit, stupide, mais il était jaloux. Il aurait voulu qu'Aÿn s'intéresse plus à lui, que Syrian ne s'éloigne pas, parce que ça faisait mal.
Mais encore plus, il aurait voulu être capable de rassurer l'adolescent, de le garder avec eux, de le retrouver, et il n'y arrivait pas. Il ne savait prendre soin de ceux qu'il aimait. Il avait laissé Ylris torturer Aÿn. Il avait laissé Aÿn partir.  Il n'avait pas vu qu'il était toujours aveugle. Pire. Il n'avait pas su être présent et rassurant suffisamment pour qu'Aÿn se confie à lui.
Il ne leur servait à rien, il ne pouvait rien faire, juste les regarder s'éloigner. Et il n'avait pas le droit d'être jaloux, c'était de sa faute. Si seulement il était plus fort, plus intelligent, plus observateur...
Aÿn avait brisé la mélancolie qui résumait sa vie, mais maintenant, il n'y avait plus rien. Ni mélancolie, ni études, ni vies, et bientôt plus personne, sa sœur l'avait trahi, son meilleur (et seul) ami s'éloignait, petit à petit. Comme toujours, il allait se retrouver tout seul, par sa faute. Le bruissement des feuilles de journal qui se froissaient au fur et à mesure que ses doigts se crispaient le ramena à l'instant présent.
D'ailleurs pourquoi était-il ici ? Ah oui ... Syrian accompagnait Aÿn en courses. Et lui n'avait pas été invité à venir. Il avait proposé à Aÿn de l'accompagner, mais c'est Syrian qui y était allé. Pas lui.
Toutes ces petites choses ...
Syrian dormait avec Aÿn. Pas avec lui. Plus avec lui.
Avant Syrian avait toujours un peu de temps pour l'aider à démêler ses longs cheveux.  Et le blond prenait le temps de lui parler. Même s'il n'en valait pas la peine. Syrian prenait le temps de lui parler ...
Nixnen eut un sourire sans joie en remontant dans leur chambre. Il ne pouvait pas partir, il ne devait pas les inquiéter, il ne devait pas être un poids comme maintenant, il devait être fort, leur sourire, les encourager, essayer de servir à quelque chose. Il se sentait minable d'être jaloux. Comme s'il en avait le droit. Et Syrian était son meilleur ami ! Il devrait être heureux. Il serait heureux, même s'il devait se forcer. Il serait heureux.
Sa longue natte lui battit le bas du dos quand il se détourna de la fenêtre et du ciel gris de nuages.
Il serait heureux.
Il les regarderait s'éloigner avec le sourire.
Ses yeux accrochèrent un des couteaux de Syrian.
Banal, un manche  noir, une lame en inox, comme Syrian semblait les collectionner.
Syrian qui s'éloignait de lui.
Jalousie.
Les épaules se courbèrent, la tête se baissa.
Aÿn qui ne lui faisait pas confiance mais qui faisait confiance à Syrian.
Jalousie.
Oui.
Mais Syrian était bien plus efficace, bien plus sociable que lui, toujours de bonne humeur, toujours rassurant, toujours présent.  Pas comme lui.
Nixnen attrapa la lame. Il la contempla longuement. Puis s'enferma dans la salle de bains, comme s'il allait prendre une douche. Mais il allait prendre une douche. Simplement, avant, il vérifierait. Il vérifierait si c'était vrai. Que la douleur physique soulage la douleur intérieure.
Des larmes s'écrasèrent sur le carrelage jaune et orange. Pourquoi n’était-il pas plus fort ?
Pourquoi ?
Il se déshabilla. Ne pas laisser de traces sur les bras. A cause du désert. Ils ne portaient tous que des débardeurs ou des T-shirt. Et il ne fallait pas que Syrian ou Aÿn ne s'en aperçoive. Syrian le haïrait. Et Aÿn serait choqué et déçu. 
Assis sur le rebord de la baignoire, il regarda le couteau, et sa cuisse en dessous. Ferma les yeux, les rouvrit.
Il retint sa respiration inconsciemment, et trancha, d'un geste rapide, les jointures de la main blanches à force de serrer le manche noir. Une ligne rouge apparut, puis le sang coula, d'abord très lentement, puis le long de la jambe. Au tout début, il ne sentit rien puis très rapidement la douleur, avec le sang, une douleur diffuse, comme au second plan, mais une douleur bien présente.
Nixnen se sentit vide. Vide de sa jalousie immonde, vide des pensées qui le torturaient. Si vide, si calme, comme avant. Se levant face au miroir, il put sourire en grand, son premier grand sourire depuis la découverte de la trahison de sa sœur.
Mais presque aussitôt, la situation lui revint en tête, et il coupa une seconde fois.
Sept lignes rouges dont le sang gouttait ornaient sa cuisse quand enfin le sentiment d'apaisement ne s'estompa plus. Il nettoya la lame, la posa au milieu de ses vêtements, et dénatta avec soin ses longs cheveux noirs et bleus. Il secoua la tête, et entra sous la douche.
Il avait mal, mais c'était supportable, et ça lui occupait la tête.

Quand Aÿn et Syrian rentrèrent, ils trouvèrent Nixnen dans la cuisine, ses cheveux en catogan, encore bien mouillés, préparant le repas, le sourire aux lèvres, chantonnant un air assez récent.
-" Ça fait plaisir de te voir comme ça Nini ! "
Nixnen donna un coup avec sa cuillère en bois sur la tête de Syrian.
-" Arrêtes de m'appeler comme ça.
- On lui dira. Bon, on te laisse nos courses et on va papoter dans le salon, Aÿn et moi. Tu nous appelles quand c'est prêt.
- Mmm."
Le blond et Aÿn sortirent de la pièce.
Ça faisait mal.
Ils ne lui avaient même pas dit qu'Aÿn avait récupéré la vue. Il en était sûr, les pupilles du garçon s'étaient dilatées, preuve qu'il y voyait à nouveau.
Ça faisait mal aussi, qu'ils l'excluent de leur discussion. Mais c'était normal.
De nouveau cette sensation de faiblesse et d'inutilité envahit le brun, qui serra les dents pour conserver son sourire, son sourire menteur. Bientôt, il aurait besoin de trancher à nouveau, pour le conserver, ce sourire, et pour accepter de les voir s'éloigner sans rancœur.

La semaine des pluies cessa enfin, laissant derrière elle un paysage transformé, luxuriant de verdure. On avait du mal à croire qu’une semaine auparavant encore, à la place de cette forêt, il n’y avait que du sable.
Ils reprirent leur route, en apparence dans une ambiance plus détendue qu’avant… En apparence… Nixnen paraissait plus souriant, il semblait avoir pu tourner la page, ce qui soulagea Syrian qui s’inquiétait pour son ami d’enfance, si morne depuis leur passage a RT.
Mais cette façade avait un prix.
Nixnen avait besoin d’exorciser ses sentiments de plus en plus souvent, ne pouvant plus se contrôler.
Ce qui était pratique quand on s’ouvrait au niveau des doigts, c’est que cela pouvait passer pour une simple coupure par inadvertance. De plus, ces coupures mettaient du temps à se refermer, se rouvrant sans cesse… Parfaites pour se vider l’esprit en ne pensant qu’à la douleur…Mais c’était le but, non ?
Il s’étaient arrêter le temps d’une petite pause. Ils étaient au milieu de la nouvelle forêt anciennement désert, et Syrian avait un peu de mal avec sa carte qui n’avait que l’ancien paysage.
Mais cette fois, Nixnen s’était ouvert le dessus de la main, il n’avait pas supporté de voir encore une fois, Syrian et Aÿn si proches l’un de l’autre. Et ce n’est qu’une fois calmé qu’il se rendit compte de se qu’il venait de faire. Il croisa les doigts pour que personne ne remarque, après tout, ils ne faisaient pas attention à lui, alors ils ne remarqueraient pas…
Mais…
"-Nixnen ! Tu saigne !
- Hein ? Oh, t’en fais pas Aÿn, c’est un chat qui m’a griffé tout a l’heure… Moi qui voulais juste le caresser… L’ingrat ! T’en fais pas c’est rien.
-Mais il faut désinfecter ! On sait pas d’où il venait, ce chat…"
Et sans laisser le temps à Nixnen de réagir, Aÿn l’obligea à s’assoir et sortir la trousse de secours. Après trois tonnes de désinfectant qui pique et un bandage, Aÿn admira son travail. Bon, c’était pas parfait comme bandage mais c’était pas si mal ! Pour finir, il posa un petit bisou sur la main de Nixnen. Nixnen avait rougi et Aÿn entreprit de lui expliquer son geste, avec un air très sérieux.
"-Ben, c’est un bisou magique : Ca fait partir la douleur… C’est ce que Rin-nee-chan me faisait avant… Mais tu vois, ça marche non ?
-Euh… Oui, ça marche…
-Je te l’avais dit !… Euh, Nixnen, ça va ?"
Nixnen avait pris dans ses bras Aÿn sans prévenir, se raccrochant à lui sans vouloir le lâcher.
"-Juste… Cinq minutes… Je peux ?"
Au lieu de répondre, Aÿn serra lui aussi Nixnen dans ses bras. Même s’il ne comprenait pas tout, Nixnen semblait en avoir besoin alors…
Ils étaient comme ca depuis un moment. Nixnen savait que ça lui ferait mal après, qu’Aÿn était un peu cruel sans le vouloir de lui laisser de faux espoirs… Mais… Juste cinq minutes… Même si ça lui faisait du mal…
Une masse en plus vint s’ajouter, les écrasant à moitié.
"-Et moi, j’ai pas le droit à un câlin ? Missants !
-… Syrian, t’es en train d’étouffer Aÿn…
- …
-…
-…
-Merde !! Aÿn !"
Après s’être décollés les uns des autres, permettant aux poumons d’Aÿn de respirer de nouveau, ils se remirent en route. Ils avaient déjà passés plusieurs nuits dans cette jungle, et ce n’était franchement pas rassurant. Mieux valait donc atteindre une ville pour y rester durant la nuit.
Et rebelote, ils se retrouvaient encore une fois dans une chambre d’hôtel. Aÿn décida de sortir faire un tour, promettant de revenir avant qu’il ne fasse complètement nuit, soit dans moins d’une petite heure.
Aÿn déambulait dans les rues, flânant le nez en l’air, profitant de la douce brise du soir, et ne remarqua pas qu’il rentrait dans une personne.

"-Ha ! Je suis dé…solé…"
Son cœur rata un battement… Pourquoi ? Pourquoi il était ici ?
Devant lui se tenait un garçon, avec de longs cheveux blonds retenue en queue de cheval, plus grand que lui de dix bons centimètres. Il portait un débardeur kaki qui laissait voir son nombril ainsi qu’un short noir. A ses poignets, deux bracelets de cuir, d’où un bout de chaine pendait mollement. Mais ce que l’on voyait surtout, c’était ses yeux, rouges sang, ainsi que son sourire plus que sadique…
"-Et ben, pas content de me voir, Aÿn ?
-Ki…rai…
-Hoooo !! Tu m’as pas oublié… Je suis fou de joie…
Sans quitter son sourire, il attrapa Aÿn par le cou, le plaquant contre un mur d’une ruelle déserte. Il le souleva pour mettre leur tête à la même hauteur, il n’avait pas qu’à pas être si petit, c’était sa faute.
"-Tu sais Aÿn, Ils ne sont pas content, mais alors la pas du tout… Tout le monde a apprit que tu t’étais échappé…Il y a même eu certains qui ont voulu faire pareil… Mais à ce que je vois, tu as refait ta petite vie, hein ? Avec ces deux-là… Nixnen et Syrian je crois… Ça ne va pas du tout ça, Aÿn… "
Ses ongles effilés rentraient peu à peu dans la peau tendre d’Aÿn, laissant des traces de leurs passage.
"-Je crois que je vais devoir les tuer, eux aussi… A moins que tu ne sois prêt à tout pour les protéger de moi, comme tu protégeais Rin ?"

Aÿn commençait à avoir la tête qui lui tournait. Si Kirai continuait comme ca, il allait perdre connaissance…
La sensation de lèvres sur les siennes le réveilla complètement. Pas encore… Il ne voulait plus à avoir à faire «ça»… Ni avec Kirai, ni avec ceux qui contrôlaient CWS … Même s’il n’était qu’une chose, il ne voulait plus…
Ha oui, Syrian et Nixnen lui avaient dit qu’il n’était pas une chose, qu’il ne devait plus se considérer comme en étant une… mais…
Ses réflexions furent interrompues par Kirai qui l’obligea à entrouvrir la bouche contre sa volonté, avant qu’une de ses mains ne passe sous son T-shirt pour lui griffer la peau de ses ongles.
Pris dans sursaut d’énergie, Aÿn réussit à repousser Kirai, qui le relâcha.
Aÿn toussa, reprenant difficilement sa respiration.
"-J’y crois pas, tu m’as mordu…"
Kirai regardait avec étonnement Aÿn… Lui qui ne s’était jamais défendu, préférant subir à la place des autres, il venait de riposter… Un sourire carnassier reparut sur son visage, il allait s’amuser, hoo oui. Et pas qu’un peu.
"-Et bien, mon cœur, t’as intérêt à me divertir… On se reverra."
Il disparut, laissant Aÿn a terre, ses derniers mots flottant encore dans l’air… «Mon cœur»… Ce surnom n’était pas affectueux, contrairement à ce que l’on pourrait croire… Non, parce que les choses n’ont pas de cœur… Ça revenait à l’appeler « rien » ou « néant », mais c’était plus douloureux comme ca…
Après tout, c’était ça qu’il était, rien, absolument rien…




Tsu : y'a mon ki-chan... y'a mon ki-chan.. en mode sociopathe... en mode parfait, sadique... y'a mon ki-chan... *O*
Tyni : mwahahahahaha morceau de corps, sang, sociopathe, sadicité, et un  peu de d'agonie, youpiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!
Tsu: *bavant et momentanement bugué* mon ki-channnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn..jusqu'a un certain chap... mais il restera mon sociopathe, qui eu pour model le magnifique Envy de FMA qui est... bOuINNNNNNNNNNNNNNNNNNNNN TT^TT
Tyni: Hein ? Ah non ! Kirai est cent fois mieux que l'abruti de palmier *cache des morceaux de corps tressautants sous un tapis*
Tsu : COMMENT CA ABRUTIT DE PALMIER ?!!! Envy est magnifique, bavable a souhait, parfait, bandant (oupssss... en plus je suis une fille XD... >.>; oublier ca ok ?) et ki-chan est tout aussi bien
Tyni *planque une tête aux yeux exorbités dans un placard*: Genre. Kirai est mieux. M'enfin. Va yavoir du sang, Va yavoir du sangggggggg !
Tsu : viiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii 8D
Tyni *chantonne en nettoyant un os de fémur humain qui dépasse d'une masse rouge*: Du sang, des  prunelles et des mourants ....

9 décembre 2009

Chapitre 7

Parce que Syrian n’est ni un nounours ailé, ni une infirmière, ni …



Syrian a certes bon nombre de qualités, mais Syrian a un tout petit petit problème technique. Syrian met longtemps, très longtemps à se réveiller.

Ce qui donna ce matin là, des réflexions que l'on gardera dans l'Histoire:

-" Mmmmmmmmmmm.... L'est quelle heure ? Dodooooo ...

-...

-...

- Jme sens seul là ..."

Oui, le blond était le seul réveillé, et en voyant Aÿn qui dormait sur son torse les bras autour de lui, et Nixnen qui tenait son poignet,  le cerveau encore pas réveillé ne parvint qu'à une conclusion.

-"Je suis pas un nounours les mecs ..."

Qu'il vérifie ... Non, torse toujours imberbe, pas de truffe mais bien un nez, des mains aux doigts très effilés. Dont l'une toujours prisonnière de son ami d'enfance. Re-soupir. Nouvelle réflexion qui restera dans les annales ...

-"Jvais pas m'envoler non plus, vous savez ..."

Parce que oui, Syrian n'est pas un nounours, ni un nounours ailé.

Et en plus il faisait chaud dans cette chambre ... On sentait que trois personnes venaient d'y passer une bonne dizaine d'heures sans aérer. Les deux corps chauds collés à lui, et en particulier celui de Nixnen qui était brûlant n'arrangeaient pas du tout la situation, bien au contraire. Sans parler des couvertures ...

Minute.

Nixnen, brûlant ?

Aÿn, passe encore, avec ses coups de soleil, et les restes de son excursion dans le désert sans compter ce qu'on lui avait injecté, d'accord, ce serait même presque inquiétant s'il était frais. Mais Nixnen ?

Il avait dormi plusieurs fois, pour ne pas dire plusieurs dizaines de fois avec son ami d'enfance et celui-ci n'était jamais brûlant ... Enfin, sauf cette fois là. Et la fois où ...

Ah non !

Hors de question. Il refuse. Syrian va se mettre en grève. Il est fils de yakuzas, pas garde-malade ou infirmier, flûte à la fin.

...

Pour Nixnen il ferait un effort. Un petit effort. Faut pas abuser des bonnes choses non plus.

Mais s'il était vraiment brûlant de fièvre, la première chose à faire était de le réveiller. Voyons, comment réveiller un Nixnen fiévreux, et surement peu enclin à se réveiller ?

Il tourna la tête et souffla doucement sur le visage à quelques centimètres du sien.

-"Nini, réveille-toi.

- mmm"

Et le natté enfouit sa tête dans le creux du cou du blond, qui put constater que le front était anormalement chaud. Nixnen était bien malade. A tous les coups, cet abruti s'était rendu malade d'angoisse suite aux événements de la veille.

-"Nini, ouvre les yeux, allez, allez, c'est l'heure ...

- ...

- yspasse ?

- Aÿn ? Puisque toi, au moins, t'es réveillé, aide moi à réveiller le seul imbécile que je connaisse capable de choper de la fièvre en plein désert sans avoir été au soleil ..."

L'adolescent aux cheveux bleus se redressa sur un coude, constatant qu'il squattait toujours le torse de Syrian et se décala sur le côté, manquant de tomber car en effet durant la nuit, Syrian s'étaitn retrouvé près du bord, Aÿn dormant sur lui aussi et Nixnen le collant avait suivi le mouvement. Le blond retint de son bras libre le jeune homme qui se mit prudemment à genoux au sol, avant de retourner à son but de base: réveiller Nixnen.

-"S'il te plaît, Nixnen, réveille-toi.

- mmm veux pas .... Fatigué ...

- Je sais mon Nini, mais pour moi, tu veux bien ouvrir les yeux ? Allez, montre-moi tes beaux yeux, allez.

- Il est malade ? demande Aÿn

- Oui-

- Aÿn !"

Nixnen se releva en sursaut, s'asseyant, sans lâcher le bras de son voisin, au contraire sa prise se resserra. Syrian caressa doucement les doigts crispés,

-" Nixnen, tout vas bien, Aÿn est là, moi aussi, d'ailleurs, si tu en doutes, sache que tu es en train de m'exploser le poignet..."

Aÿn se pencha au dessus du corps étendu de Syrian pour poser sa main sur la joue de Nixnen, juste sous yeux rendus flous et brillants par la fièvre. Il s'inquiétait un peu pour celui qui l'avait recueilli. De ce fait il avait mis de côté une information capitale... Mais il ne voulait pas inquiéter Syrian qui allait devoir s'occuper de Nixnen déjà. Mais ...

Aÿn ne voyait rien, rien que du noir depuis son réveil. Pourtant, il s'était réveillé cette nuit, et il voyait ... Enfin, il était presque sûr de ne pas avoir rêvé et de bien avoir pu voir... Il ne fallait pas inquiéter Syrian avec ça, sur le coup, dans le désert, avec la fatigue, la soif et le soleil qui brûlait, ç'avait été un choc, mais là, il pouvait gérer, il savait gérer ... Après tout, il avait déjà vécu une année dans le noir ... C'était horrible, mais il s'en était sorti, non ? Et là il n'y avait pas de pièges, pas de punition, pas Eux. Et cette année, aussi dure fut-elle, lui avait appris à ressentir la présence des gens et des objets autour de lui, un peu comme s'il avait une sorte de capteur thermique, doublé d'un sonar. C'est pour ça qu'il n'avait pas hésité en posant sa main sur la joue de Nixnen. Et c'est pour ça qu'il pouvait se permettre de le cacher.

Ils avaient déjà fait beaucoup pour lui, il n'avait pas à se plaindre.

A force de douceur, Syrian put récupérer sa main en grimaçant.

-"Merci Nini de m'avoir rendu ma main. Maintenant tu vas être sage et rester au lit pendant que je vais aller chercher des médicaments.

- Syrian, j'ai pas deux ans ...

- T'es malade, c'est pire ...

- Même pas vrai.

- Qu'est ce que je disais ... Tu vois Aÿn, il est pire qu'un gosse quand il est malade. soupira Syrian avant d'ajouter: tant que j'y pense, retire ton T-shirt et ton bas, que je puisse te mettre de la crème. "

Le blond attrappa la trousse de soins qu'il trimballait toujours avec lui, vieille habitude de quand il ... breeeeef. Fils de yakuzas, hein ? Yakuza tout court aussi un peu ... Voire plus qu'un peu. Il donna deux gélules bleues foncées avec une bouteille d'eau à Nixnen qui ne tarda pas à se rendormir après, puis passa de la crème pour brûlures sur les bras, le visage et les jambes d'Aÿn. Moment qui tourna rapidement en massage tout doux, ses doigts passant et repassant sur les muscles tendus, Aÿn en soupirait d'aise, allongé sur l'un des lits, il avait aidé le blond à séparer les trois lits.

Il était aux alentours de onze heures quand Syrian se décida à sortir de sa léthargie et accessoirement repartir. RT et CWS n'avaient pas dû rester sans rien faire et ils devaient reprendre leur fuite. Pour mieux pouvoir lancer une contre offensive,  le blond eut un sourire inquiétant à ce sujet. IL se releva et constata qu'Aÿn avait rassemblé toute leurs affaires et attendait, assis à la fenêtre, contemplant le ciel.

-"On lève Nixnen et en route mauvaise troupe ! déclara le blond."

Il réveilla Nixnen qui semblait aller mieux, mais insista pour prendre une douche ce qu'avait fait les deux autres pendant son sommeil. En voyant Aÿn contempler avec envie sa longue chevelure encore mouillée et détachée, il lui proposa de la coiffer, et reçut un large sourire en réponse. Se fiant à son instinct, Aÿn s'assit derrière le brun, sur l'un des lits et se saisit de la brosse et du peigne qu'il lui mit en main. Il prit tout son temps et démêla avec beaucoup de soin les longues mèches, avant de les natter rapidement en une longue tresse qui comme à l'habitude, battait les reins de son propriétaire.

Ils suivirent ensuite Syrian qui s'était occupé de régler la chambre et retournèrent dans la mustang dont le blond (heureusement qu'il est là) avait fait le plein.

-" Nini tu t'allonges à l'arrière et tu discutes pas, t'es encore crevé, on va reculer nos sièges pour pas que tu tombes, et Aÿn va me servir de co-pilote, hein mon cœur ? "

Sursaut violent de l'adolescent au surnom.

-" Tu n'aimes pas les surnoms ?  demanda Nixnen,

- Je ... Non ... C'est ...

- On verra ça plus tard, il faut vraiment qu'on file. Allez, exécution."

La voiture démarra, Aÿn avec une carte neuve de la région entre les mains.

Seulement, s'il était parfaitement capable de se déplacer en aveugle, de repérer objets et personnes, il ne pouvait pas lire une carte ... Il y allait avoir un problème ...

"-Euhhh… Syrian ? Va y avoir un petit problème…"

Le blond le regarda. Il venait tout juste de commencer a rouler, et déjà des problèmes ? Youpi.

"-Qu’est ce qu’il y’a ?

-Ben… La carte … Comment on la lit ?"

Comme pour démontrer ses dires, l’adolescent tourna plusieurs fois la carte, cherchant le haut du bas…En apparence. En faite, il savait lire tout les types de cartes, bien qu’il doutait que la carte qu’il avait entre les mains soit comme celles qu’il utilisait habituellement…Alors c’était pas tout à fait mentir, hein ?

"-On utilisait pas le même genre de carte…Pardon…

-Bah, on y peut rien… De toute façon, toi aussi, faudrait que tu te repose… Je pense pouvoir me débrouiller seul, t’inquiète."

Il sourit au bleudinet avant de lui ébouriffer les cheveux.

"-Syrian, je peux l’être moi, le copilote.

-…Aÿn, c’est moi ou j’ai entendu quelqu’un qui est sensé dormir vu que sa température est plus élevée que celle de dehors ?

-… Tchhh… Je suis pas si malade…

-Mais oui, mais oui…Haaa, mais qu’est ce que vous deviendriez sans moi hein ?

-Tu veux vraiment que je te réponde ?

-Je préfère pas Aÿn… Rien que d'y songer, c’est flippant."

Aÿn eu un sourire ironique. Oui, ils seraient devenues quoi, lui et Nixnen sans Syrian ? Ils seraient probablement morts depuis belle lurette…

Le voyage se déroula donc tranquillement. Nixnen dormait les trois quart du temps, et Aÿn aussi…Enfin, Aÿn faisait semblant de dormir ou regarder le ciel, c’était tout comme. Et Syrian se chargeait de conduire…Rien de passionnant en somme.

Ils arrivèrent en fin d’après-midi dans un petit village paisible, et ils prirent une chambre d’hôtel, parce que Sysi, il pouvait pas conduire non stop non plus, fallait pas exagérer.

Bref, Aÿn ne cessait de regarder le ciel…Ou plutôt, lever la tête vers ce ciel qu’il ne pouvait plus voir.

L’air était lourd, jusque là, rien d’anormal dans le désert, mais Aÿn sentait autre chose.

"-Il va bientôt pleuvoir…

-Hein ? Qu’est ce que tu racontes Aÿn ? Y’a pas un nuage !"

Syrian jeta un regard suspicieux à Aÿn… Il ne voyait pas ce ciel dégagé ? Il soupira, se disant que, de un, il était trop parano, et de deux, Aÿn avait passé trop de temps au soleil et il fallait décidément vraiment qu’il se repose.

Après avoir diné assez tôt, ils remontèrent dans la chambre pour une bonne nuit de repos bien mériter. Au cour de la nuit, Syrian fut réveillé par un orage violent qui venait de se déclarer. Nixnen, lui dormait toujours comme un bienheureux… De tout façon, une explosion atomique n’aurait pu le réveiller. Aÿn lui, dormait aussi paisiblement… Comment avait-il fait pour prévoir l’orage ?... Mais l’esprit de Syrian encore endormi, il sauta la question, trop chiante d’y réfléchir, et se rendormit aussi sec.

Le lendemain matin… Midi, Syrian eut la mauvaise surprise d’apprendre que la pluie n’allait cesser que dans une semaine… Manque de chance pour eux, ils étaient arrivés juste la seule semaine de l’année où la pluie tombait vingt-quatre heures sur vingt-quatre, rendant la vie au désert.

Le tenancier de l’hôtel lui, se frottait les mains… Quel chance d’être tombé sur des pigeo… Des clients cette semaine-ci !

Quelques jours passèrent ainsi, mollement… Il pleuvait, y’avait rien à faire… Syrian et Nixnen préféraient se reposer dans leur chambre, ne mettent pas un orteil dehors, pas envi de se mouiller ! Tandis qu’Aÿn lui, découvrait la ville… Comme il le pouvait…Sauf que la, la pluie était vraiment trop forte, et qu’il s’était donc abritait sous un auvent… Il espérait que la pluie se calmerait vite, Nixnen et Syrian allaient encore s’inquiéter sinon…

Soudain, une main se posa sur son épaule, le faisant sursauter. Il n’y avait personne avant, il en était sur, rien de vivant ne se tenait derrière lui… Pourtant, en une seconde, une présence humaine était apparue…

Aÿn ne voyait toujours pas, mais il déduit par la voix de la personne que c’était une vieille dame.

"-Hé bien, je t’ai fait peur ? Quel adorable garçon…"

Et elle lui tira gentiment les joues… Ce qu’Aÿn trouva franchement horrible.

"-Eh bien, eh bien… Un si jeune garçon, avec un avenir si lourd à porter, sans compter ton passé…

-Que voulez-vous dire ?

-Rien, rien. Je ne suis qu’une vieille qui radote… Mais, dis-moi, tes yeux ne voient plus, je me trompe ?

-…

-Mais ne broies pas du noir comme ça ! Tu es chanceux, tu sais ? Un fils du vent, béni de la terre… Vois-tu, la terre est toujours bonne. Même si elle est aride, elle peut toujours nourrir les hommes… Ce n’est pas un malédiction du désert que tu as la, au contraire, le désert veut t’ouvrir les yeux.

-En me rendant aveugle ? Franchement, y’a des moyens plus… Outch !

-Respecte le désert ! Il peut s’avérer dangereux aux insouciants !... Il veut t’aider à passer outre tes yeux qui ne distinguent pas le vrai du faux ! Vois avec ton cœur, quand tu auras compris tu retrouveras ton sens le moins utile.

-Attendez !"

Mais la présence avait disparut comme elle était apparut… Aÿn eu beau chercher sa présence, elle avait disparu… Pas franchement rassuré, il se dépêcha de rentrer, la pluie s’étant calmée.

En rentrant, il se cogna contre une commode, encore. Il se cognait souvent depuis qu’il avait perdu la vue… Il espérait juste que cela ne le trahirait pas.

Il posa son manteau sur une chaise pour le faire sécher, il se dirigea vers la cuisine… Ce qui était pratique avec la chambre d’hôtel, c’est qu’elle possédait une grande chambre avec trois lit jumeau, une grande salle de bain, un salon et une cuisine, ce qui était très pratique. D’ailleurs, la bonne odeur qui flottait dans l’air signifiait...

"-On mange quoi ?

-Ha ! Aÿn ! Tu devrais te changer, t’es trempé, tu vas te chopper un rhume… Et puis Syrian nous prépare des spaghettis carbonara."



Aÿn tournait les talons vers leurs chambres pour changer de vêtements quand Nixnen l’arrêta.

"-Aÿn ! T’as un énorme bleu sur le bras ! La vache, comment tu t’es débrouillé ?

-Hein ? Où ca ?

-Ben sur ton bras, tu le vois pas ? Attend, je vais te mettre de la crème."

Il ne laissa pas le temps au bleudinet de répliquer, et alla dans la salle de bain.

Aÿn passa un doigt sur son bras, cherchant la blessure et tressaillit quand il la trouva. En suivant le contour de la douleur, il s’avéra qu’effectivement, c’était un bleu impressionnant…Mais comment il se l’était fait ? Il n’en savait rien, il s’était cogné tellement de fois…

Les heures qui suivirent, Aÿn repensa a ce que la vielle femme lui avait dit, de ce fait, il était un peu ailleurs et très silencieux.

Après une soirée tranquille, ils se couchèrent, mais Aÿn n’arrivait pas à s’endormir.

Il se leva silencieusement et alla jusqu'à la fenêtre de la chambre. La pluie martelait les vitres, le son s’en dégageant emplissait la pièce, apaisant… Même si tant de mauvais souvenirs étaient associés a la pluie, il l’aimait quand même…

Il était tellement pris par ses réflexions qu'il ne remarqua pas que Syrian s’était levé et l’avait rejoint. Le blond posa sa main sur l’épaule frêle d’Aÿn, faisant sursauter celui-ci. Il était tellement habitué à la présence de Nixnen et Syrian qu’il ne les sentait plus.

Il chercha où pouvait être Syrian… Il se tenait légèrement à gauche, mais Aÿn n’arrivait pas à le localiser précisément.

"-Aÿn, ça va ?

-O…Oui, oui, t’en fais pas.

-Aÿn, la tu parle au vide, je suis de l’autre côté."

Aÿn se mordit la lèvre inferieur. En même temps, c’était couru d’avance, Syrian était trop intelligent pour ne pas se rendre compte de ce qu’il essayait de leur cacher.

"-Aÿn…

-Syrian, te fâche pas… Je vais bien, je te jure.

-Comment tu peux aller bien ? Tu vois rien ! Et tu nous l'a caché !

-Parce que je peux très bien me débrouiller seul ! C’est pas comme si c’était la première fois que je vivais dans le noir complet !"

Le ton avait rapidement monté, et Nixnen grommela dans son sommeil, les calmant aussitôt.

"-...Syrian, t’as très bien vu que je pouvais très bien me débrouiller, tu l'as vu ces derniers jours.

-Oui, j’ai surtout vu que t’arrêtais pas de te cogner ! Dois-je te rappeler que tu t’es ouvert la main avec un couteau posé sur la table ? …Mais pourquoi j’ai rien vu avant ?!

-…

-Depuis quand ?

-… Depuis que tu m’as retrouvé dans le désert…"

Aÿn déglutit, cette fois, Syrian était vraiment très, très, très en colère. Masi contre toute attente, Syrian prit Aÿn dans ses bras, le serrant contre lui.

"-Pourquoi tu n’as rien dit ?

-Je voulais pas que vous vous inquiétiez… Et puis, à ce moment là, Nixnen était malade, alors il passait en priorité…

-Aÿn…Si on s’inquiète, c’est parce qu’on tient à toi. Alors arrête de nous cacher quand tu vas mal, parce qu’on ne le supporte pas. On est là avec toi, alors fais nous confiance, ne garde pas toujours tout pour toi, tu finiras par exploser aussi, sinon.

-Et c’est toi qui dit ca ?"

Syrian se raidit un peu. C’est vrai que question tout garder pour soit, il n'avait aucune morale à faire. Il fut surpris de sentir Aÿn le serrer à son tour, répondant à son étreinte.

"-Moi aussi, je tiens à vous, c’est pour ca que je ne veux pas vous voir inquiets à cause de moi…

-… Je sais, Aÿn…"

Ils restèrent quelque minutes comme ca, et Syrian pouvait distinguer dans la pénombre que les oreilles d’Aÿn était rouges, signe qu’il rougissait comme une tomate trop mûre. Comment pourrait-il rester fâché plus de cinq millisecondes contre quelqu’un d’aussi mignon ?

"-Bon, faudrait peut être qu’on aille se coucher non ? "


Tsu : euhhhhhhhhhhhhhhh ...tyni rit comme une sadique, j'ai peur... bref, on publie par obligation, une certaine personne que je ne citerai pas (So-nee-chan) maintients prisonniers ,os pauvre commentaires
Tyni: Obligation ? Commentaires ? *explose de rire en se frottant les mains, l'air ravi*
Tsu : * met les bisho a l'abrit* fuyez !!! dans telle état, elle serai capable de vous torturé encore plus que Sam !!!! O.o
Tyni: T'as pas idée *ricane* Aloooors, marteau, four à micro ondes, ciseau, compas, extracteur, presseuse, mp3, nan, c'est presque bon. Sauf que ... J'ai besoin d'un perso pour le rôle du bourreau de toute urgence, s'il vous plaît !!!!
Tsu : de preferance blond au yeux rouge, un air malsain, des ongle effilé, avec des corbeaux, sublime, bavant, socioaphte.... *O*
Tyni: *éclate de rire* oh oui .... Si ya un truc que je déteste; outre pleins de choses, c'est bien le chantage.
Tsu: personne X, ne te sens absolument pas visé * vas chercher de l'acide pour fiar disparaitre le corps*

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Aetheris
  • Blog yaoi, oui, un de plus, enfin ... Co-blog. Cyn à l'appareil, oui, Cyn, TyniCyn. Cyp ? Un mot ? Les enfants, on mord pas les gens si on sait pas où ça a trainé ! ... Merci Cyp. A vous les studios !
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